Par exemple, si ma maman ne voulait pas d’enfant (pas si tôt, pas si vite, pas une fi lle…), ça n’a rien à voir avec moi, Marie, mais avec le concept « Bébé » et la réalité de ma maman au moment de l’évènement. Pourtant, si Bébé j’ai capté un tel message, je pourrais avoir intégré des croyances comme « on ne veut pas de moi », « il vaut mieux que je me fasse toute petite, que je ne prenne pas trop de place » (si on ne « voulait pas de moi »), « que j’arrive en retard » (si je suis arrivée « trop tôt »), « que je me comporte comme un garçon » (si on voulait une fille)… et en porter les stigmates toute ma vie… Si l’on a conscience qu’un tel ressenti a existé, qu’un événement déclenchant a pu avoir lieu, le raconter au bébé lui sera d’une grande aide pour retrouver sa liberté intérieure (oui, oui, il peut comprendre!).
Comment se libérer ?
Vivre avec des croyances limitantes (et nous en avons tous!), c’est comme vivre en permanence avec un boulet au pied, ou buter toujours sur le même caillou. On a beau essayer d’aller de l’avant, quelque chose d’inconscient nous retient ou nous sabote.
Quand on veut apporter du changement dans son existence, peu importe le sujet de préoccupation, il va être nécessaire de passer par plusieurs étapes. La toute première sera d’accepter notre inconscience: nous fonctionnons avec des schémas répétitifs, le plus souvent sans nous en rendre compte! En accueillant cela, nous pouvons, petit à petit, lever le voile sur nos mécanismes et les transformer.
Pour commencer cette exploration autour de votre naissance, je vous invite à découvrir votre histoire – la vraie! De nombreuses naissances sont racontées comme « s’étant bien passées », alors qu’il y a eu un choc à l’annonce de la grossesse, déception du sexe, médicalisation de la naissance, ventouse, forceps, anesthésie, séparation précoce… Mais le célèbre « Mère et enfant vont bien » prend tellement le dessus qu’on « oublie mentalement » ces événements… là où le corps les garde parfaitement en mémoire.
Dans les récits de naissance, on a souvent tendance à minimiser les événements, imaginant qu’ils en seront moins douloureux. Si vous avez en tête que « tout s’est bien passé », alors qu’on a dû vous « poser une petite ventouse » ou que vous « avez passé quelques heures en néonatologie, séparé.e de maman », tenez-en compte afin de voir ce que ça a pu imprimer en vous. Ensuite, il sera nécessaire de réinformer le corps. Plusieurs outils existent et peuvent vous aider à nommer, libérer et transformer.
Dans son livre, Les Archétypes des traumatismes de la naissance, Philippe Bertholon nous parle de la respiration consciente qui est un magnifi que outil de rencontre de soi et de libération des tensions intérieures. Il accompagne ce processus par des phrases de « réinformation » de notre être.
Les constellations familiales peuvent également être une très belle ressource pour partir à la rencontre de notre vécu, l’accueillir tel qu’il est et retrouver notre plein potentiel. Pour ma part, outre les adultes que j’accompagne lors de stages de développement personnel autour de la naissance, je reçois parents et bébés en tout début de vie pour déposer leur histoire. Cela permet de fl uidifi er au plus tôt les événements et émotions, pour partir ensemble sur des bases légères. Quel que soit l’outil choisi, il me semble impératif qu’il englobe toutes les parties de notre Être: tête, cœur et corps. Je vous souhaite de belles découvertes!
Article écrit par Marie Fournier, Traductrice de bébé, Ambassadrice MMM et Thérapeute psycho-corporelle et énergétique.
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