Le mois d'octobre est traditionnellement un mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.
Se faire dépister, c'est essentiel. Cependant, la stratégie actuelle (une mammographie tous les deux ans, à partir de 50 ans) présente certaines limites. Lesquelles ? Quelles solutions pour y remédier ? On fait le point avec le docteur Jean-Benoît Burrion, chef de clinique de prévention et de dépistage de l'Institut Jules Bordet.
Le problème du surdiagnostic
Comme pour tout programme de dépistage, il y a le souci des faux positifs. "C'est le prix à payer pour trouver les vrais positifs", explique Jean-Benoît Burrion. "C'est très inconfortable pour les personnes qui participent au dépistage."
Le second problème est le surdiagnostic. "Il y a une partie des cancers qu'on trouve à l'aide de ce programme qui sont des cancers qui n'auraient pas évolué, voire qui auraient involué si on ne les avait pas trouvés."
On estime qu'un cancer sur cinq est du surdiagnostic. Cela engendre du stress pour les patientes concernées et parfois des interventions inutiles.