Royaume de femmes expo photo
© CAROLINE CHAPEAUX

Royaumes de femmes : l'expo photo des femmes souveraines

Journaliste et anthropologue de formation, Caroline Chapeaux s'est toujours intéressée aux sociétés traditionnelles. Aujourd’hui, elle monte une expo photo centrée sur les femmes rencontrées lors de 4 périples. Leur point commun ? Dans leur communauté, c’est elles qui ont le lead.

Puissantes, décalées, parfois rebelles, dans certaines sociétés traditionnelles, les femmes "semblent avoir la tête plus haute qu’ailleurs". Petit tour du globe de la féminité dans toute sa splendeur et dans toute sa force.

Juchitan : des femmes joviales qui décident

Dans le sud de l’Etat mexicain de Oaxaca vivent les femmes zapotèques de Juchitan. "Joviales" et parées de "belles robes brodées, ce sont les femmes qui décident, on est dans un modèle matriarcal " explique Caroline Chapeaux  : "elles tiennent les rennes de l’économie locale, administrent le salaire des hommes, organisent des fêtes très fastueuses". 

Chez les Mosuos : pas de mari, que des amants !

A l’aurée de l’Himalaya se dresse une petite communauté chinoise qui vit sa vie quelque peu… à la marge. "Les femmes Mosuos ont une liberté sexuelle assez rare dans ce pays. Elles n’ont pas de mari, elles n’ont que des amants. Elles peuvent en avoir plusieurs et s’il y a un enfant qui nait de ces unions, le père n’est pas reconnu. D’ailleurs, le mot ‘père’ n’existe pas. Les enfants sont éduqués par leur oncle maternel. Dans cette société matrilinéaire, ce sont les grands-mères, les chefs de famille. Les femmes transmettent le nom, les terres et l’héritage."

50.000 nonnes bouddhistes en Birmanie

A côté des monastères, il y aussi les nonneries. Et il y en a à profusion au Myanmar. "Les femmes qui y vivent se rasent la tête, renoncent à la sexualité et à la vie de famille pour se rapprocher du nirvana. Mais à l’inverse d’une vie tournée sur elles-mêmes, les nonnes bouddhistes jouent un rôle prépondérant dans ce pays, l'un des plus pauvres d’Asie. Chez elles, elles reccueillent des femmes en difficulté mais aussi des petites filles orphelines qu’elles éduquent. Et cela n’a rien d’un détail dans ce pays où la scolarité n’est pas toujours féminisée."

La coquetterie des Himbas en Namibie

Les femmes himbas sont réputées pour leur coquetterie. "Dans leur société polygame, elles affichent fièrement leur nudité, se couvrent de bijoux et teintent leur tête et leurs cheveux d’ocre. On les appelle d’ailleurs ‘le peuple rouge’ et contribuent au maintien d’une tradition aujourd’hui menacée."

Ce sont donc leurs histoires que Royaume de femmes nous invite à découvrir jusqu’au 4 mars au Parlement francophone bruxellois. Une vingtaine de clichés légendés pour saluer toute l’affirmation de ces peuples où les femmes sont, peut-être là-bas plus qu’ailleurs, souveraines. Du lundi au jeudi entre 10h et 16h30 et jusque 16h le vendredi. 

L'agenda : Royaumes de femmes
04.02.2022
L'agenda : Royaumes de femmes