Graphiste de formation mais aussi accompagnatrice dans le monde de l'entreprise, Emilie Somers s'adonne à un art qui fait sens en matière de changement et de développement personnel : le kintsugi. Elle donne des workshops dans son atelier de Court-Saint-Etienne. Avec un maître-mot : la patience
"Un changement qui se fait par étape"
"Quand on répare un objet, on ne peut pas aller plus vite que la machine, cela prend du temps, il y a des étapes. Si on va plus vite que la musique, cela ne fonctionne pas. Et avec l'être humain, c'et pareil" explique Emilie. Belle métaphore de la résilience qu'est cet art japonais qui consiste à prendre le temps de faire de ses failles de véritables pépites. Véritable travail d'acceptation aussi de se dire que ses fêlures, au lieu de les camoufler, on peut les accentuer "C'est aussi une manière d'intégrer qu'un objet est unique et plus beau qu'avant" poursuit Emilie.
Symbole de transformation et de résilience
Comme chez les hommes et les femmes, s'il y a beaucoup de morceaux à rafistoler, la réparation mettra plus de temps. "Le kintsugi a cette manière de faire comprendre, de manière très concrète et visuelle la le processus psychique que nous devons mettre en place pour nous réparer, que l'on parle d'un traumatisme psychologique ou physique." C'est aussi une manière aussi de comprendre que (se) casser, ce n'est pas si grâve... et que des imperfections, on peut faire de l'or.