Sarah Polain
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Bioinfo : Reprendre possession de son corps en période de crise

La période que nous vivons actuellement voit grimper en flèche dépressions et sentiment de mal-être. Sarah Polain, maître reïki, nous propose quelques clés pour y voir plus clair…

Sarah Polain, que pensez-vous de la période que nous vivons actuellement d’un point de vue humain et énergétique?

Ma pratique m’amène à ne plus penser la vie, mais à sentir ce qui se présente avec mon corps vivant. Mon cœur pressentait depuis longtemps la période de crise que nous vivons aujourd’hui, sans en connaître la teneur. Voici plusieurs décennies que les humains se perdent dans une vie efrénée: la fatigue nerveuse collective couve depuis longtemps, bien avant cette pandémie. Les hommes et les femmes, surmenés, ne sentent plus leur lien à la planète, avec le tout, avec le corps mis à la disposition. Cette course infernale ferme les cœurs, laisse aux cerveaux une toute-puissance malsaine. Les gens qui viennent me voir sont souvent dépressifs, voire en burn-out. Ils peuvent cependant rapidement retrouver le chemin de leur potentiel réel, et donc du sourire. Tout être humain, même fatigué, héberge une puissance cellulaire hors norme: il faut juste aller rechercher la force tapie en soi.

Quels conseils donneriez-vous en situation d’urgence?

Ce qui nous fait souvent basculer, c’est de perdre le contact avec notre corps. Les cellules qui nous composent sont issues de milliards d’années d’évolution, et nous avons tendance à oublier d’où nous venons. Cet oubli s’avère désastreux pour nos systèmes nerveux, individuels et collectifs. Bien avant la pandémie, j’aidais les personnes à se restabiliser en leur rappelant la présence de leur corps. Prendre conscience que nous respirons, que nos jambes nous portent, que notre poids pèse sur le sol… Le retour à la présence charnelle et cellulaire de notre corps est primordial pour retrouver force et espoir. Les corps habités redeviennent lumineux, telles des lucioles.

Concrètement, comment pouvons-nous y arriver?

En observant son corps, et en le ressentant comme vivant. Cela permet de nous rappeler que nous avons un corps à notre service. Prenons trois exercices concrets de rencontre du corps, que nous pouvons accomplir jour et nuit, où que nous soyons, quel que soit notre état de santé physique et nerveuse…

  1. Observer le corps respirer, le rythme du moment, écouter le son du corps qui respire, sans interférer sur le rythme. Cela berce, nous ramène au rythme ancestral de la pulsation du vivant.
  2. Se rappeler la présence de nos mains et, lentement, avec elles, toucher les contours de notre corps. Cela nous ramène à sa frontière, nous permet de savoir où nous habitons, cela sécurise en profondeur.
  3. Amusons-nous, tels des enfants, à observer les mouvements de la langue dans la bouche, à nous demander si nous sentons nos cheveux pousser… Rencontrer le corps, c’est aussi ludique.

En quoi le reïki peut-il aider dans une époque troublée?

Le reiki est un soin énergétique qui se caractérise par une rencontre curieuse, accueillante, hors norme du corps cellulaire. Qui dit rencontre curieuse dit absence d’intervention. Tous les mouvements vibratoires relancés au sein d’un partage reïki naissent spontanément d’un corps qui se sent accueilli tel qu’il est. Cela permet aux êtres de se reconnecter avec le potentiel réel de leur corps, de s’émerveiller de ce potentiel révélé sans aucune intervention extérieure volontaire. La confi ance en soi renaît, le système nerveux se recharge… Un cercle vertueux se remet en place rapidement.

Toutes les infos sur le site de Sarah Polain.

Dans votre dernier livre, «  Reïki et sciences: le corps, ce laboratoire cosmique  », vous abordez la question du reïki et des petits humains. Que pouvez-vous nous en dire?

J’ai reçu des enfants qui étaient de véritables boules de nerfs, complètement perdus dans leur corps. Ces petits humains nous montrent à quel point ils manquent déjà de sens. Avant de leur apprendre que 1 et 1 font 2, les enfants ont surtout besoin de prendre conscience de ce qu’ils sont et de ce dont ils font partie. Selon moi, il serait primordial de créer un cours qui leur explique le lien qui les unit au tout, à leurs ancêtres, aux arbres, aux autres… Un cours au sein duquel ils renouent avec leur réelle condition humaine: des habitants d’une puissance cellulaire ancestrale qui se met à leur disposition, quel que soit le milieu familial qui les voit naître. Leur système nerveux en construction serait bien plus solide, leurs cœurs apaisés, leurs cerveaux plus tranquilles. Leur adolescence se vivrait avec sens, permettant à ces jeunes adultes en devenir de se positionner avec force et bienveillance sur la planète qui les accueille momentanément.

Article écrit par Virginie Stassen, Journaliste pour Bioinfo.