"Tcharbon, c’est la volonté de valoriser au-mieux les sous-produits du bois qu’on avait déjà à notre disposition" explique François Lotin. Autrement dit, aucun arbre n’est coupé pour produire ce combustible. Les chênes, les hêtres qui poussent dans les forêts ardennaises… François et son équipe les valorisent d’abord en produits de qualité, en produits d’œuvre, en produits d’industrie. Et tous les "restes" qui ne trouvent pas leur place dans l’industrie sont transformés en charbon. Le fameux Tcharbon.
Economie circulaire et circuit-court
"On s’est rendu compte qu’il n’y avait plus de charbon produit en Belgique. Et nous, on a voulu reproduire le métier de nos grands-parents". Aujourd’hui, le marché du charbon est très opaque : "l’économie a pris le pas sur le bon sens" commente François Lotin. "Pour des raisons évidentes de coût et de main d’œuvre, la Belgique est une spécialiste de l’import. Malheureusement, on ne sait pas dans quelles conditions sont produites le charbon de bois dans les pays de l’Est et en Afrique, les principales sources d’approvisionnement." L’objectif de Tcharbon, c’est donc non seulement de redonner ses titres de noblesse au charbon mais aussi de lui redonner de la durabilité. "Notre charbon offre une alternative au manque de transparence total de ce marché."
Toute une philosophie
Eco-responsabilité, circuit-court, préservation de la nature en ne la détruisant pas pour la cause, dynamisme local et social autour de cette production… Tcharbon est exclusivement disponible en Wallonie. A vrai dire, l’équipe n’a pas les yeux plus gros que le ventre : elle fait avec ce qu’elle a. Aujourd’hui, le marché du charbon vendu en Belgique représente quelque 35.000 tonnes annuelles, contre 1500 produits par Tcharbon.
Côté tarif, il coûte 20 à 25% plus cher que les charbons conventionnels de grande surface, mais les valeurs, ça se paie. Et si ça peut nous permettre de comprendre ce qui se cache derrière nos combustibles et se dire qu’on fait notre part, le barbec’ n’en sera encore que plus juteux…